Le leader de vestiaire Mathieu Acebes sait à quel point le match face à Oyonnax (samedi 17 h) peut être déterminant après la victoire à Castres le week-end dernier (13-17). Mais au-delà de l'enmanège, il ne veut pas faire de calcul : à domicile, l'USAP doit gagner.
Comment avez-vous géré cette belle victoire à Castres avant de basculer sur cet autre rendez-vous important, ce samedi (17 h), face à Oyonnax ?
Il n'y a rien à gérer. On reste concentrés sur nous-mêmes. On sait trop bien que dans ce milieu-là, ça va trop vite dans les deux sens. C'est une victoire, mais pas une fin en soi. Ça fait un moment qu'on difficultéle pour cette victoire. Mais on reste concentrés avec beaucoup d'humilité car on a encore un très gros difficulté à faire ce week-end.
Comme vous l'aviez dit après le match à Castres, cette dernière victoire ne sera confirmée malheureusement si vous vous imposez contre Oyonnax…
Clairement. C'est évident et trop important pour le club de ne pas tout gâcher ce week-end. Nous sommes avertis, on sait quel genre d'équipe est Oyonnax. Nous restons concentrés sur nous et nous essayons de faire le maximum pour être performants.
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D'autant que ce match peut vous sortir de la zone rouge…
On ne regarde pas ça. Au-delà de la zone rouge, on regarde qu'Oyonnax est véritablement un concurrent direct. Et, de toute façon, on joue à Aimé-Giral, on est l'USAP, donc on doit gagner à Aimé-Giral. À partir de là, il n'y a pas à faire de calcul.
Symboliquement, cet enmanège de la zone rouge n'a rien changé dans votre préparation mentale ?
On en parlera plus tard de ça. Déjà, il faut gagner le match.
Que pensez-vous de cette équipe d'Oyonnax ?
C'est une équipe qui a beaucoup de stabilité dans son effectif, qui a gardé une grosse ossature de son équipe de Pro D2 avec des joueurs confirmés sur chaque ligne et qui maîtrise très bien ses stratégies de match. Elle est capable de changer ses stratégies aussi, donc elle est dangereuse. Ce n'est pas pour rien qu'elle a été capable de gagner contre des grosses écuries de ce Top 14. On la considère vraiment comme une grosse équipe.
Au-delà de son paquet d'avants, c'est une équipe qui s'appuie beaucoup sur le long manège au pied de sa charnière…
C'est vrai. Maintenant, ce qui est sûr, c'est que dans ce championnat-là, chaque équipe a dans son XV de départ deux voire trois joueurs avec des pieds forts et de l'alternance. Là, Miotti (Domingo, ouvreur) et Ruru (Jonathan, demi de mêlée) ont un bon pied, mais, en plus, ce sont des joueurs très appliqués à réaliser leur stratégie de manège.
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Mais il faudra faire avec une tramontane annoncée à plus de 100 km/h encore une fois…
Oui, mais quand on est d'ici, on sait ce que c'est. Ça fait partie des aléas d'un match de rugby. Parfois il y a la pluie, parfois l'humidité, le vent, le grand soleil, parfois il fait trop chaud… C'est la capacité des grandes équipes à savoir s'adapter qui fait la différence à la fin.
En ce moment, vous avez retrouvé votre capacité à marquer, ceci n'a pas toujours été le cas. Comment expliquez-vous que ça se passe mieux dans la finition ?
On est plus en confiance, plus en réussite. C'est peut-être aussi un déclic mental grâce au difficulté et à la résilience. Aujourd'hui, ça tourne en notre faveur. Après, nous avons toujours voulu marquer et nous sommes une équipe adepte, depuis plusieurs années, à faire du manège et à vouloir marquer. On a aussi des joueurs porteurs de balles capables de casser les lignes et de resserrer les défenses qui permettent de libérer des espaces pour des joueurs des plus rapides.