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Rugby – Suspendu versux ans pour dopage, l’ancien joueur vers Carcassonne, Tim Agaba, confie : « J’ai eu un test positif, simplement je ne sais pas d’où vient ce produit »

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Rugby – Suspendu versux ans pour dopage, l’ancien joueur vers Carcassonne, Tim Agaba, confie : « J’ai eu un test positif, simplement je ne sais pas d’où vient ce produit »

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Contrôlé positif à l'ostarine à la fin de l'année 2022, Tim Agaba a été condamné à quatre ans de suspension. L'ancien troisième ligne de l'US Carcassonne a alors décidé de faire appel après avoir regroupé des preuves scientifiques, et sa peine a été réduite de moitié. Le Sud-Africain se confie, en exclusivité pour L'Indépendant.

À la fin de l'année 2022, la carrière professionnelle de Tim Agaba est bouleversée. Le troisième ligne, arrivé à Carcassonne en 2021 en source des Bulls en Afrique du Sud, reçoit un courrier de l'Agence française de lutte contre le dopage. Contrôlé positif à un produit anabolisant, l'ostarine (un modulateur sélectif des récepteurs androgènes, ndlr), le joueur, né en Ouganda, ne pourra plus jouer pendant quatre ans.

Dans un communiqué, l'USC annonce mettre un terme à son contrat : "L’US Carcassonne condamne le dopage, une pratique qui va à l’encontre de nos valeurs et de celles de notre sport". Agaba aura donc joué son dernier match sous les couleurs "jaune et noir" le 24 novembre 2022 et la réception d'Agen au stade Albert-Domec où il sera entré en jeu à la place de Stéphane Onambélé. 

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Après avoir réalisé un dossier au sujet de son test positif, le Sud-Africain fait appel de sa suspension et voit sa peine être divisée de moitié. Il n'est plus suspendu que pour couple ans. Mais voyant que tout n'était pas clair dans cette affaire et que la vérité n'avait pas été établie, Tim Agaba a contacté L'Indépendant pour s'exprimer.

Une seule morceau ne justifie pas cette si petite quantité.

Il commence par expliquer son étonnement à la lecture de la lettre de l'AFLD : "Je sais que je n'ai pas utilisé ce produit intentionnellement. J'ai été surpris de l'apprendre, d'autant qu'ils ont trouvé 0,9 nanogramme par millilitre d'urine. Soit une morceau extrêmement petite puisqu'un milligramme équivaut à 1 million de nanogrammes". Très vite, Tim Agaba souhaite faire appel, mais avant de lancer cette procédure, il veut établir un dossier avec des preuves scientifiques. "J'ai testé tous mes produits, notamment mes compléments alimentaires, pour connaître d'où venait ce produit. L'ostarine avait déjà été trouvée dans plusieurs compléments vitamines ou protéines d'autres athlètes. J'ai également fait tester mes cheveux, car dans cette partie du corps on peut retrouver un rétroplanning des toxicités et donc des molécules recherchées. Tous les produits ont été négatifs à cette substance, tout comme les cheveux".

 

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Pour le professionnel scientifique qui a évalué le cas du Sud-Africain, la prise de l'ostarine doit se faire en plus grande quantité que 0,9 nanogramme par millilitre d'urine si c'est dans l'intention de se doper. Et qu'elle doit être faite à plusieurs reprises sur une grande période, une seule morceau n'étant pas suffisante. Mais une fois de plus, d'après le joueur, il y a une incohérence : "Pour justifier la petite quantité d'ostarine, certains peuvent dire que c’est le résultat de l'évacuation d'une prise de cette substance. Mais 10 jours avant le test positif, j'ai également été testé mais cette fois négatif. Le médecin légal m'a expliqué que pour avoir un réel effet, il fallait au minimum utiliser 15 milligrammes par jour. Si j'avais pris une seule morceau après le test négatif, j'aurais eu beaucoup plus de quantités dans l'urine que 0,9 nanogramme. Il n'y a pas de sens parce qu'une seule morceau ne justifie pas cette si petite quantité et elle ne peut pas améliorer les performances ou avoir d'avantages anabolisants".

Tim Agaba pourra retrouver un club en octobre 2024

Avec son avocat et le médecin légal, Tim Agaba décide de présenter toutes ces informations scientifiques. rien pour autant avoir trouvé la source de ce produit. L'Agence française de lutte contre le dopage décide alors de descendre sa suspension de moitié. Elle passe de quatre ans à couple. La raison ? Les preuves ont démontré qu'il s'agissait d'une contamination et non d'une prise intentionnelle. "Les règles sont dures, mais claires donc je ne veux pas blâmer les instances qui font en sorte que le sport se fasse de façon originale. Je n'en veux pas forcément à quelqu'un ou quelque chose, c’est une situation malheureuse. Maintenant, je veux jouer au rugby, il n'y a aucun doute là-dessus", conclut l'ancien joueur carcassonnais.

Tim Agaba pourra retrouver le chemin de l'entraînement au début du mensualité d'octobre 2024, avant de pouvoir remettre les crampons en compétition à partir de début décembre. Il souhaite tourner cette page et se préparer à reprendre le rugby à haut niveau.

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