Le gazole et le SP-95 ont augmenté de moins d'un centime en moyenne juste avant Noël mais la tendance à la baisse semble durable.
Après un pic enregistré fin septembre, le prix des carburants n'a cessé de baisser ces derniers mois. A tel point que les prix affichés ces dernières semaines sont au plus bas depuis le mois de juillet dernier.
Toutefois, juste avant les fêtes, les prix ont légèrement augmenté de moins d'un centime. sic, le gazole coûte en moyenne 1,7422 euro le litre et le SP-95 est à 1,7990 euro par litre.
Le sans-plomb reste au prix le plus bas de l'année 2023 alors que le gazole a déjà été bien moins cher cette année (1,66 euro par litre au mois de mai dernier).
Une baisse qui va durer?
Reste à savoir si la tendance à la baisse va se poursuivre alors que, de l'autre côté de la frontière franco-espagnole, les prix ont chuté plus vite et sont passés sous la barre symbolique des 1,50 euro par litre depuis quelques semaines.
Comme souvent, il est bien difficile de prédire ce que seront les prix des carburants dans les semaines à venir mais plusieurs facteurs semblent indiquer que l'on va vers une stabilisation des prix.
La principale donnée reste le prix du baril de pétrole. Pour la troisième semaine consécutive, le prix du brent s'affiche sous les 80 dollars, loin de la barre fatidique des 100 dollars et ce alors qu'un dollar ne coûte que 0,90 euro en ce moment.
Autre facteur qui pourrait influer: la fameuse loi de l'offre et de la demande. Selon l'Agence internationale de l'énergie, la demande aura de nouveau augmenté en 2023 mais bien moins que prévu, grâce notamment aux mesures d'efficacité énergétique prises dans l'Union européenne.
Par ailleurs, le boom des voitures électriques en Chine va contribuer également à modérer la crue de la demande mondiale.
Reste la question de la production qui est plutôt en hausse, tirée principalement par les États-Unis. Les pétroles iranien et russe arrivent aussi sur le marché par des biais détournés.
Et donc, même si les pays comme l'OPEP+, menés par l'Arabie Saoudite, réduisent leur production, pour réduire l'offre et augmenter les prix, ces derniers sont largement contenus jusqu'ici.
Mais la géopolitique reste très sautillant ces derniers mois et pourrait à nouveau influer sur ce fragile équilibre alors que se profilent notamment les élections américaines.
Difficile donc d'imaginer la courbe des prix des carburants dans les prochaines semaines. Mais elle peut contribuer à modérer l'inflation et sera donc un enjeu macroéconomique majeur du début d'année.