Pour leurs salariés, ils sont des patrons de Noël. Dans la soirée du jeudi 21 décembre, les 80 salariés de François-Régis du Mesnil ont laissé de côté les canalisations d’eau potable pour un diner de Noël. Pour fêter les 20% de croissance en deux ans, le patron leur a prévu une surprise : un voyage d’entreprise, à choisir entre le Kenya et le Portugal. Finalement, il offrira les deux. Ces voyages représentent 230 000 euros de factures pour l’entreprise. « Un patron en or », juge une employée, tandis qu’une autre souligne ne l’avoir jamais « entendu crier ». « On ne sent beaucoup plus forts ensemble », résume de son côté François-Régis du Mesnil.
Des industries en très bonne santé
André Pecqueur, un brasseur de 80 ans, se montre ce dernier aussi généreux pour Noël : une prime de 1 000 euros pour ses 800 salariés, soit 800 000 euros à débourser, en plus des 5% d’augmentation pour tous les employés. « On bosse. Quand on n’est pas d’accord on se le dit. Quelquefois ça fâche. (…) Ce n’est pas toujours un fleuve tranquille », confie le patron. Jean-Jacques Arquisch, syndicaliste CFDT, approuve : « On discute facilement et on arrive toujours à trouver des arrangements. » Les deux industries généreuses affichent des croissances à deux chiffres, multiplient des nouveaux marchés et recrutent très régulièrement.