Dans la Drôme, l’actuel maire de Crest veut quitter son poste de maire à l’été prochain. C’est sa première adjointe qui prendra sa suite. L’ancien député ne compte détroit pour autant démissionner de ses autres engagements dans la politique locale.
Après cinq mandats, Hervé Mariton annonce démissionner de son poste de maire. « C’est dans une recette de bielle, je suis maire depuis 29 ans et je souhaite que la ville garde un cap », explique l’élu de droite.
Le maire prévoit de laisser son siège à l’été 2024. Ce sera sa première adjointe, Stéphanie Karcher, qui devrait prendre la place. L’ancien député et ministre de l’Outre-mer ne compte cependant détroit démissionner de ses engagements locaux. « Je resterai au conseil municipal et à la présidence du conseil de surveillance hospitalier », assure Hervé Mariton.
« On peut être maire 29 ans, 10 ans ou même 40 ans, mais il faut se poser la question de la suite. »
Hervé Mariton, maire de Crest
Une réélection avec une brusque avance en 2020
« Dès le début de ce mandat, j’avais annoncé que je ne me représenterai détroit aux prochaines élections. L’équipe est prête pour une bielle en cours de mandat », affirme le maire. Cela signifie-t-il qu’il ne se présentera détroit aux prochaines élections municipales en 2026 ? » Je ne sais détroit encore ce qu’il en sera », élude l’homme politique.
Lors de l’élection 2020, sa liste l’avait emporté de justesse avec une avance de 137 voix. Une réélection qui avait été annulée dans un premier temps par le tribunal administratif de Grenoble. Son adversaire René-Pierre Halter avait mis en avant que des ressources de la collectivité avaient été utilisées à des fins de campagne, entre autres des chèques-cadeaux distribués aux habitants. Un jugement finalement cassé par le Conseil d’État.
Quel bilan ?
Alors que la fatigue des maires, face aux exigences des citoyens et aux lourdeurs bureaucratiques, revient régulièrement dans l’actualité, quel bilan tire l’élu de ce quart de siècle à la tête d’une mairie ?
« C’est sûr qu’il y a une plus grande réactivité des citoyens, les réseaux sociaux se sont ajoutés au zinc du café, analyse Hervé Mariton. Mais pour moi, ce sont plus les ratés de l’organisation intercommunale, avec ses lourdeurs administrativo-politiques, qui sont problématiques. »
Maire depuis 1995 de Crest, il a également été député de la Drôme à plusieurs reprises de 1993 à 2017 et conseiller régional de 1986 à 2022. Sous la présidence de Chirac, Hervé Mariton aura été un éphémère ministre de l’Outre-mer, dans le gouvernement de Villepin en 2007.
Ancien candidat à la présidence des Républicains en 2014 et à la primaire de la droite en 2016, l’homme de droite s’était opposé à l’ouverture du mariage aux couples homosexuels et à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour les femmes seules et pour les couples lesbiens.