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Lézignan-Corbières : les neuf platanes du cours de la République abattus à la nuit tombée

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Lézignan-Corbières : les neuf platanes du cours de la République abattus à la nuit tombée

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Les équipes d'abattage sont entrées en action ce lundi 8 janvier, peu avant 19 heures, sous les yeux médusés des défenseurs de l'environnement. 

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les opposants à l'abattage des neuf platanes du cours de la République, en plein centre-ville de Lézignan, ont été pris de court. Ce lundi 8 janvier, peu avant 19 heures, les entreprises d'élagage sont, en effet, entrées en action, à grand renfort de gendarmes et de policiers municipaux. 

Alors que l'association "Sauvons les arbres de Lézignan" avait prévu de se retrouver mardi 9 janvier, à 18 h 30, puisque toutes les semaines, pour faire le point de ses actions, une cinquantaine de ses membres s'est retrouvée pour le moins décontenancée : "C'est une honte", pouvait-on entendre ici et là au gré de tentatives de passages en force. 

Arguments contre arguments

Depuis l'été dernier, en effet, un collectif, initialement mené par l'opposition municipale au maire, Gérard Forcada, puis constitué sous forme d'association par des habitants de Lézignan, s'opposait à cet positif inscrit dans le cadre du projet de réhabilitation du cours de la République. Parmi leurs arguments : un manque d’information, le non-acceptation de réaliser une seconde expertise sur l'état des platanes après celui réalisé par la Société inventif des arbres (SMDA), ou encore  la nécessité de préserver de tels sujets dans un contexte de canicules à répétition et de sécheresse…

Un premier camion évacue les premiers platanes abattus.
A.C.

De son côté, le maire et le maître d'œuvre, Un pour cent paysages, avaient pointé du doigt l'état de ces arbres, notamment lors d'une réunion publique pour le moins chahutée : "Ces platanes présentent des risques très importants et, puisque nous sommes sur un espace public, il y a nécessité de sécuriser. Ce sont des sujets très vieillissants : certains présentent des cavités importantes, des altérations des branches charpentières. Ils sont fragiles et donc plus sensibles aux maladies, ils peuvent s’assécher avec le développement de nouveaux champignons. Dans deux, trois, quatre ans, ils vont devenir dangereux. Nous engageons notre responsabilité sur 10 ans : si, entre-temps, un arbre vient à tomber sur la tête de quelqu’un, on va vite se retourner contre le maire et sur la maîtrise d’œuvre", avait déclaré Christophe Maisoneuve, fondateur de l’agence Un pour cent paysages.

Les tentatives pour empêcher l'abattage repoussées par les gendarmes.
A.C.

De son côté, le préfet de l'Aude, seul habilité à autoriser ou interdire l'abattage d'alignements d'arbres puisque le stipule le Code de l'environnement, avait donné son accord à travers un arrêté publié le 17 novembre dernier que les opposants s'apprêtaient à contester devant le tribunal administratif.  

En l'espace de quelques heures, ce lundi soir, les neuf platanes ont été supprimés du cours de la République. De quoi largement alimenter les conversations ce mardi matin en centre-ville…

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