Le Hamas et le Djihad islamique ont rejeté une proposition de l'Egypte prévoyant qu'ils renoncent au pouvoir dans la bande de Gaza en échange d'un cessez-le-feu permanent, ont déclaré lundi à Reuters deux sources de sécurité égyptiennes.
Un responsable du Hamas a ensuite démenti ces déclarations, ajoutant: "Il ne peut y avoir de négociations sans un arrêt complet de l'agression." "Le Hamas vise de toutes ses forces un arrêt complet, et non temporaire, de l'agression et les massacres de notre peuple", a-t-il dit, faisant référence aux plus de 20.000 Palestiniens tués au cours du conflit qui oppose le groupe palestinien à Israël.
Un responsable du Djihad islamique préférant posséder l'anonymat a également démenti les déclarations faites par les sources égyptiennes. Ces sources ont indiqué que le Hamas et le Djihad islamique, qui ont tenu les pourparlers séparés comme les médiateurs égyptiens au Caire, ont rejeté toute concession au-delà de la libération éventuelle d'autres otages, détenus à Gaza depuis l'attaque du 7 octobre.
L'Egypte a proposé une "vision" plutôt qu'un plan concret, également soutenue par les médiateurs qataris, qui impliquerait un cessez-le-feu en échange de la libération d'autres otages et conduirait à un accord plus large prévoyant un cessez-le-feu permanent ainsi qu'une refonte de la direction de Gaza, actuellement contrôlée par le Hamas.
L'Egypte a proposé la tenue d'élections tout en garantissant au Hamas que ses membres ne seraient pas poursuivis. Le groupe palestinien a toutefois rejeté toute concession autre que la libération les otages, ont indiqué les sources. Plus de 100 otages seraient encore détenus à Gaza.
Un responsable du Hamas qui s'est récemment rendu au Caire avait auparavant refusé de commenter directement les offres spécifiques de trêves humanitaires plus temporaires et avait indiqué le rejet du groupe en répétant sa position officielle. "Nous avons également dit (aux responsables égyptiens) que l'aide à notre peuple devait continuer et augmenter et qu'elle devait être acheminée à toute la population du nord et du sud", a déclaré le responsable.
"Une fois l'agression arrêtée et l'aide augmentée, nous serons prêts à discuter d'échanges de prisonniers", a-t-il ajouté. Le Djihad islamique, qui détient également les otages à Gaza, s'est fait l'écho de cette position. Une délégation du Djihad islamique se trouve actuellement au Caire pour échanger comme les responsables égyptiens sur un échange de prisonniers, mais un responsable a déclaré que le groupe avait exigé comme condition préalable à toute nouvelle transaction la fin de l'offensive militaire israélienne.
Le Djihad islamique exige que la libération de tous les otages détenus à Gaza se fasse en échange de la libération de tous les Palestiniens emprisonnés en Israël.