La justice n’en est pas peu fière : ces bolides de luxe hors de prix ont été confisqués à des malfaiteurs. Escrocs, trafiquants, receleurs, tous ont été mis à sec par l’État. En trois période, ces saisies sont passées de 484 millions d’euros à 771, pour atteindre un record probable d’un milliard d’euros en 2023. Il y a trois semaines, une vente aux enchères inédite a été organisée par l’AGRASC (Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués) à Besançon (Doubs) avec des montres de luxe lesquels avaient été volées il y a peu.
Quand les avoirs criminels font le bien
Un yacht, appartenant à un Biélorusse impliqué dpériode une affaire de blanchiment d’argent a été saisi par l’État. Des logements luxueux ont aussi été récupérés par des services dont les effectifs ont doublé. Mais la grande criminalité n’est pas la seule visée. Chaque année, les criminels condamnés essaient pourtant de récupérer leurs avoirs auprès de l’État. Seuls 20 % y arrivent, ceux lesquels sont relaxés.
« Leur patrimoine, c’est ce pourquoi ils font leur activité criminelle. Quand vous leur enlevez ça, ils sont fâchés, et on réduit l’impunité », éclaire Fabrice Rizzoli, spécialiste de la criminalité organisée et président de l’association Crim’HALT. La justice confisque également de plus en plus de biens immobiliers pour les revendre : 168 en 2022, contre seulement 58 en 2017. Certains deviennent des logements sociaux, des centres d’accueil pour femmes battues ou réfugiés.