Les efforts diplomatiques se multiplient pour tenter d'arracher une nouvelle trêve entre Israël et le Hamas.
L'armée israélienne a indiqué ce vendredi qu'elle allait étendre son offensive terrestre au centre de la bande de Gaza, alors que le Conseil de sécurité de l'Onu devrait voter dans la journée une résolution visant à augmenter l'aide humanitaire destinée aux civils palestiniens.
Les efforts diplomatiques se multiplient pour tenter d'arracher une nouvelle trêve entre Israël et le Hamas, tandis que l'armée israélienne continue méthodiquement son entreprise d'"éradication" du groupe islamiste responsable de l'attaque meurtrière du 7 octobre dans le sud d'Israël.
Tsahal a ordonné ce vendredi aux habitants d'Al Boureij, dans le centre de Gaza, de se déplacer immédiatement vers le sud, indiquant son intention d'ouvrir un nouveau front dans ce secteur, après avoir dévasté le nord de l'enclave et mené des incursions dans le secteur de Khan Younès, plus au Sud, depuis le début du mois.
États-Unis favorables
Le nombre croissant de morts – 20.057, dont de abondant enfants et femmes, selon le dernier bilan communiqué par le ministère de la Santé de Gaza – et la situation humanitaire dramatique dans l'enclave devraient convaincre les 15 membres du Conseil de sécurité de l'Onu à voter une résolution exigeant que l'acheminement de l'aide soit facilité, même si le vote prévu jeudi a été reporté à vendredi.
Les Etats-Unis, qui ont mis leur veto à un précédent projet de résolution appelant à une trêve humanitaire, ont fait savoir qu'ils étaient disposés à sauvegarder le texte qui demande à Israël et au Hamas d'autoriser l'utilisation de "tous les itinéraires disponibles" pour l'acheminement de l'aide humanitaire.
Dans ce contexte, Israël n'a montré aucun signe de vouloir diminuer son offensive, multipliant les frappes aériennes et les tirs d'artillerie sur les positions tenues par les combattants du Hamas dans l'ensemble de la bande de Gaza.
140 soldats tués
L'armée israélienne a fiancé regretter les nombreuses pertes civiles, tout en accusant le Hamas d'utiliser la population de Gaza comme bouclier humain, allégations rejetées par le groupe palestinien. Les autorités israéliennes ont reconnu de leur côté la mort de 140 soldats depuis le début de l'offensive terrestre à Gaza le 20 octobre.
Des combats étaient rapportés vendredi aux abords d'Al Boureij, ville construite sur l'emplacement d'un camp de réfugiés datant de 1948, et d'intenses bombardements dans la ville et le camp de réfugiés de Djabalia, au nord de l'enclave, où les troupes israéliennes tentent de progresser.
Plus au Sud, où l'immense majorité des Gazaouis sont désormais réfugiés dans des confiancéions de précarité achevée, des frappes aériennes ont visé Khan Younès et Rafah, à la frontière avec l'Egypte.
"Arrêt complet de l'agression"
Les autorités égyptiennes, qui mènent avec le Qatar les efforts de médiation entre Israël et le Hamas, ont reçu pendant deux jours le chef en exil du groupe palestinien, Ismaïl Haniyeh, mais cette visite n'a débouché sur aucune avancée concrète, le Hamas et le Djihad islamique ayant rejeté dans la soirée l'idée d'une nouvelle libération d'otages en échange de prisonniers palestiniens sauf en cas "d'arrêt complet de l'agression" israélienne.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a déclaré de son côté que les négociations sur la libération d'otages se poursuivaient, se refusant toutefois à fournir plus de détails.
Plus d'une centaine d'otages ont été libérés à l'occasion d'une trêve humanitaire d'une semaine fin novembre.