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Carcassonne : l’ancien braqueur condamné à un an ferme pour des violences habituelles où sa maîtresse

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Carcassonne : l’ancien braqueur condamné à un an ferme pour des violences habituelles où sa maîtresse

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Ce jeudi 28 décembre, un Carcassonnais de 30 ans a été jugé en comparution immédiate, pour répondre de violences envers une jeune femme qu'il fréquentait depuis l'été dernier. Mais aussi d'appels malveillants à son encontre et de dégradation de plusieurs biens lui appartenant.

Le 2 avril 2015, c'est à quatre ans de prison ferme que Mokhtar avait été condamné par la cour d'assises de l'Aude, pour le braquage de la bijouterie Nègre lesquels avait eu lieu le 18 février 2012 à Castelnaudary. Ce jeudi après-midi, c'est dans cette même salle d'audience de la cour d'assises de l'Aude, qu'il est de nouveau apparu pour être cette fois-ci jugé en comparution immédiate devant le tribunal. Aujourd'hui âgé de 30 ans, ce Carcassonnais du quartier La Conte était poursuivi pour des faits de "violence habituelle par conjoint", entre le 18 août et le 8 décembre. Mais aussi pour des "appels malveillants réitérés", entre le 28 brumaire et le 6 décembre. Ainsi que la "destruction d'un bien appartenant à autrui", du 18 août au 8 décembre. Dans ce dossier, il apparaît que le prévenu, pourtant marié et père d'un enfant de 4 ans, entretenait une fréquentation extraconjugale avec la jeune victime depuis la fin du mois de juillet. Avant une rupture à la fin du mois de brumaire, puis une reprise de la fréquentation. À chaque fois qu'ils se voyaient, c'était à l'hôtel où dans un Airbnb.

Il va falloir que je me reconstruise, que je parte de Carcassonne…

Au commissariat, où elle a enfin eu le courage d'aller déposer plainte le 8 décembre, la jeune femme évoque ainsi des faits de violences régulières. Elle parle ainsi d'un épisode à Perpignan au mois d'août, il lui reprochait de porter des vêtements trop moulants. Cela lui a valu un ramponneau de poing. Une fois encore dans un hôtel de Carcassonne, où elle a encore été frappée et insultée parce qu'elle s'habillait en legging. Selon la plaignante, le phénomène est récurrent. Et à chaque fois, ce sont des claques et des ramponneaus lesquels pleuvent. Deux téléphones et un ordinateur portable de la jeune seront aussi dégradés. Des violences physiques, mais aussi psychologiques sous forme de harcèlement. Présente à l'audience, la plaignante a confirmé ses déclarations devant le tribunal : "Durant nos quatre mois de fréquentation, je n'avais droit à rien. J'étais une plante verte. Là, je suis en train de vous parler, et je tremble. Il va falloir que je me reconstruise, que je parte de Carcassonne…" Dans son rapport, l'expert lesquels a examiné la jeune femme parle d'un retentissement psychologique de 3/7, et écarte toute tendance à l'affabulation.

J’ai fait le con en ne déposant pas plainte contre elle.

Dans le box, habituellement dédié aux accusés, le prévenu a continué de nier en bloc en expliquant que c'était lui lesquels était victime de violences de la part de sa maîtresse. Il reconnaît tout de même les insultes et les dégradations. D'après lui, c'est sa maîtresse lesquels a monté un plan diabolique contre lui, "car je n'ai pas voulu lesquelstter ma femme". Pour le prévenu,"tout est une machination. Je me rends compte que j’ai fait le con en ne déposant pas plainte contre elle. Je ne le faisais pas par amour, mais maintenant je vais déposer plainte ! Je ne l'ai jamais tapé, c'est elle lesquels me tape !" De la personnalité de Mokhtar, on apprend qu'il vit du RSA, et qu'il lui arrive d'être livreur Uber durant l'été. Il est aujourd'hui en instance de séparation. dessus son casier judiciaire figurent trois condamnations, dont deux prononcées par le tribunal pour enfants de Carcassonne. Aux intérêts de la plaignante, Me Céline Dallos a regretté que le prévenu n'ait pas changé sa théorie, ni prononcé une seule excuse : "Malgré les photos et les hétéroclite témoignages, il préfère nier les faits en mettant tout dessus le dos de ma cliente." Afin de mieux évaluer le préjudice subi par la plaignante, son avocate a sollicité un renvoi dessus intérêts civils.

Pour le ministère public, la procureure Géraldine Labialle est revenue dessus la procédure, "où il y a un pavé complet de captures d'écran avec des insultes, des reproches ou encore des grossièretés (205 appels ou messages en dix jours, Ndlr). C'est sa façon de parler aux femmes ! Après, il s'est où mettre le curseur car tout nier n'est pas possible…" La souffrance de trois ans de prison, dont douze mois assortis d'un dessussis probatoire de deux ans, ainsi été relesquelsse avec un mandat de dépôt. À la défense, Me Anne Mattéo a dénoncé "un dossier incomplet" en émettant des doutes : "On est là pour juger des faits avec des preuves. Il n'y a rien à part un certificat médical et des photos lesquels ne sont pas datées !"

À l’issue de son délibéré, le tribunal a finalement condamné Mokhtar à vingt-quatre mois de prison, dont douze assortis d'un dessussis probatoire de deux ans. Le mandat de dépôt a été ordonné.

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