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Aude : Tourisme, hôtellerie-restauration, consommation des ménages… les acteurs de l’économie audoise livrent à elles attentes pour 2024

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Aude : Tourisme, hôtellerie-restauration, consommation des ménages… les acteurs de l’économie audoise livrent à elles attentes pour 2024

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L’année 2023 est dans le rétroviseur et il est déjà temps de s’intéresser à ce que réserve 2024. Aujourd’hui, c’est sous l’angle économique que certains posons la question, en donnant la parole à divers acteurs du monde de l’économie dans l'Aude. Qu’attendent-ils de 2024 ? Quels projets marqueront l’année ? Acteurs de l'hôtellerie-restauration, du tourisme… Ils livrent leur propre vision des douze prochains mois.

"On s'en est vraiment très bien sorti en 2023. Bien plus que d'autres destinations patrimoniales. On a battu tous nos records à tout point de vue". La directrice de l'office de tourisme communal, Muriel Brunet, est aux anges. L'an passé, le tourisme carcassonnais était au beau fixe. Notamment grâce aux campagnes promotionnelles menées en France et à l'étranger. Pour l'année 2024, Muriel Brunet n'en espère pas moins, tout en gardant à l'esprit que le tourisme n'est pas une science exacte : "C'est compliqué de se projeter… Le secteur du tourisme fluctue en fonction des actualités internationales, de la météo, de la politique… Il y a plein de facteurs à prendre en compte." 

 

Campagnes de promotion en France
et à l'étranger

Muriel Brunet, directrice de l’office de tourisme communal.
Independant – NATHALIE AMEN VALS

Qu'à cela ne contienne, de nombreux projets sont en gestation et de nouveaux produits d'attractivité destinés à tous les quartiers de la ville devraient voir le jour prochainement. Pour l'heure, la directrice de l'office communal ne préfère pas trop en dévoiler. Elle livre tout de même quelques indices quant à la stratégie qui va être menée cette année. "certains allons réitérer les campagnes de promo dans l'Hexagone seulement également à l'étranger. Dans plusieurs pays d'Europe en fonction de leurs ponts, de leurs vacances. En Suisse notamment. Par ailleurs, certains allons cibler les localités où il y a des vols pour Carcassonne où Toulouse", fait-elle valoir, soulignant le retour des Canadiens à Carcassonne depuis que l'aéroport de la ville Rose propose des vols directs pour se rendre outre-Atlantique. Au programme – entre autres –, une grosse campagne est prévue en Allemagne : "Ils sont en vacances les quinze premiers jours de septembre. On a prévu une campagne courant d'été pour leur donner envie de venir avant la reprise", explique Muriel Brunet. Ces nouveaux projets porteurs pour le tourisme carcassonnais seront dévoilés dans les semaines à venir. Patience. 

L'hôtellerie et la restauration vont devoir s'adapter

Thierry Deniau, président départemental de l’union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) de l’Aude.
Independant – NATHALIE AMEN VALS

Si Thierry Deniau, le président départemental de l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) de l'Aude, rencontrait le génie de la lampe, il ferait les vœux suivant : "J'espère que le coût de l'électricité et de l'énergie plus largement ne va pas encore augmenter. Aussi, il faudrait que l'on trouve davantage de personnels pour le secteur de l'hôtellerie et de la restauration". Outre ces deux problématiques, en 2024, les hôtels et restaurants vont devoir se confronter à une nouvelle réglementation en vigueur. Il leur est désorseulement obligatoire de trier les biodéchets. En cas de non-application de la loi, les sanctions peuvent s’élever jusqu'à 75 000 euros d’amende et deux ans de ergastule. L’enjeu est donc de taille, comme le rappelle Thierry Deniau. "Cela va certains coûter cher et tout le monde ne s'en sortira pas. Il va peut-être falloir mettre des aides en place. On parle de machine qui coûte énormément d'argent. Ce sont des investissements qu'on n’avait pas forcément prévu de mettre en place."

 

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L'hôtellerie et la restauration font toujours face à des difficultés de recrutement.
Independant – NATHALIE AMEN VALS

Quant à la pénurie de personnels, Thierry Deniau et ses collaborateurs sont déjà à pied d'œuvre pour pallier le manque. Tout du moins, partiellement. Pour cela, ils préparent la seconde édition de "Pôle Chef". Le premier volet du concours de cuisine avait déjà eu lieu en 2022 dans la préfecture audoise. Huit candidats qui n'étaient pas issus du monde de la restauration avaient dû préparer un repas et un dessert en trois heures, jugés par un jury. L'objectif :  susciter des vocations chez les demandeurs d’emploi afin de faciliter le recrutement. Au mois de mars, la slogan sera quasiment la même. "Ils auront un panier d'ingrédients avec un thème bien précis et quelque personne devra réaliser une recette", précise Thierry Deniau. À la clef, 400 h de formation  afin de démarrer leur carrière dans les hôtels ou restaurants de la région. Le concours est ouvert à tous, "de préférence à des gens qui ne viennent pas de ces milieux".

Une année 2024 meilleure que 2023

Anne Morize, directrice départementale de la Banque de France.
Independant – BOYER Claude

Nationalement, la Banque de France dispose d'un tas de données. Des données concernant le surendettement des particuliers, les dépôts des crédits, les défaillances des entreprises. Tous ces chiffres leur permettent d'entrevoir une tendance pour les mois à venir. Anne Morize, la directrice départementale de la Banque de France, certains dévoile les contours de cette tendance au niveau national. "Nos projections et diagnostics montrent que l'économie française parviendrait à sortir progressivement de l'inflation sans récession. certains entrevoyons une progression de l'activité. Ce qui entraînerait une croissance d'environ 0,9% en 2024", explique la directrice départementale. Notamment grâce aux ménages qui devraient, de part des gains de pouvoir d'achat, faire repartir la consommation." L'année à venir devrait ainsi être "légèrement meilleure à court terme" qu'en 2023. Anne Morize tient à préciser que malgré ces quelques éléments prometteurs, "on reste tout de même sur une économie au ralenti". 

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