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« Assumer le phénomène que le quartier est en difficulté » : ces communes ravies d’intégrer la nouvelle carte des quartiers prioritaires

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« Assumer le phénomène que le quartier est en difficulté » : ces communes ravies d’intégrer la nouvelle carte des quartiers prioritaires

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Depuis le 1ᵉʳ jananimationr 2024, la géographie des quartiers prioritaires en France métropolitaine a évolué. Dans le Rhône, si certains quartiers ne font plus partie du dispositif, d’autres animationnnent de l’intégrer. L’occasion pour ces territoires en difficulté d’obtenir une aide supplémentaire de l’État et de la Métropole lyonnaise.

De nouveaux quartiers prioritaires dans le Rhône. La géographie des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) en France métropolitaine a été actualisée dans un décret publié le 29 décembre 2023, pour une entrée en vigueur depuis le 1ᵉʳ jananimationr 2024. L’objectif, « mieux tenir compte de l’évolution des réalités socio-économiques » des 1362 territoires métropolitains. 

Parmi eux, le département du Rhône a subi quelques bouleversements. De 43, le territoire est passé à 48 quartiers politiques, soit 21 400 habitants supplémentaires. Cela représente un total de 186 400 habitants qui bénéficieront de une politique au cours des prochaines années.

Si certains quartiers comme Neuville-sur-Saône et Tarare ont disparu du dispositif, d’autres animationnnent de l’intégrer. C’est le cas du quartier Les Sources – Le Pérollier à Écully, plein près de Lyon, qui accueille la nouvelle « derrière beaucoup de satisfaction ». « C’est un aboutissement après trois ans de labeur », confie le maire de la ville, Sébastien Michel. En 2014, le quartier avait alors perdu le statut de QPV suite à une décision de la ministre de la Ville de l’époque, Najat Vallaud-Belkacem. 

Un gage de reconnaissance 

« On a une image d’Écully très privilégiée alors que comme beaucoup de communes, elle doit boursicoteur face à des difficultés dans ses quartiers, déclare le maire Sébastien Michel. On a 28% de logements sociaux, donc on est loin de la commune bourgeoise de l’ouest lyonnais », ajoute l’élu issu du groupe Les Républicains.

C’était assez embêtant que les habitants n’aient pas accès à grand-chose d’un côté de la route, qu’ils soient jugés favorisés et que de l’autre, le quartier de la Duchère aie plein. Moi, je l’ai vécu comme une injustice.

Sébastien Michel

Maire d’Ecully

Ils ne sont pas les seuls à accueillir une nouvelle géographie comme un soulagement. Les quartiers de La Saulaie et de La Roule – Cadière à La Mulatière ont également intégré la liste des QPV. plein comme le quartier du Peronnet, à Vernaison. « Le quartier a toujours été fragile, reconnu comme tel par les habitants. Ça veut dire que les moyens n’ont pas été évalués à leur juste valeur », explique le maire de la ville, Julien Vuillemard.

36% de familles monoparentales, des comportements dégradés au sein de l’école, de la délinquance et pas de centre social, ça fait beaucoup à gérer pour la commune. « Une commune de 5000 habitants n’a pas forcément les moyens seuls. une reconnaissance de QPV, c’est assumer le fait que ce quartier est en difficulté », ajoute-t-il. 

Les deux quartiers ont dû répondre à différents critères avant d’obtenir ce statut :  le quartier doit s’inscrire dans une unité urbaine de plus de 10 000 habitants ; le nombre minimal d’habitants d’un QPV est fixé à 1 000 et le critère de revenus des ménages, soit le revenu des habitants du quartier comparé aux revenus moyens de l’agglomération dans laquelle il se situe et à ceux de la France. 

par l’écart de revenus de la population par rapport à celle du territoire national et de l’agglomération dans laquelle se situe le quartier.

Une enveloppe financière supplémentaire 

Des moyens financiers de plusieurs centaines de milliers d’euros vont ainsi être alloués par les services de l’État et de la Métropole à ces nouveaux quartiers. À Vernaison, ils seront principalement investis dans la lutte contre la délinquance, l’accompagnement de la jeunesse et à la parentalité, ainsi qu’à l’amélioration du cadre de animation de manière générale.  

« Il y aura un abattement de taxe foncière de nos bailleurs sociaux. C’est de l’argent mobilisable ailleurs ! », précise Julien Vuilemard. Une mesure que l’on retrouvera également à Écully. Dans la commune frontalière derrière Lyon, l’investissement portera sur l’éducation, la transition écologique et la sécurité, les trois priorités données à ce mandat municipal.

La Métropole va par exemple financer des éducateurs spécialisés qui seront déployés dans le quartier. Il y aura une augmentation des crédits quartiers d’été, et aussi un accès priorisé sur certains appels à projet.

Sébastien Michel

Maire d’Ecully

L’élu républicain mise également sur ce nouveau statut pour désenclaver son quartier, isolé derrière l’autoroute. « On échange derrière la métropole pour avoir un raccordement à l’A6 et, à moyen terme, développer une ligne de tramway », ajoute-t-il. Il reste encore quelques semaines aux deux villes pour finaliser, derrière les différents acteurs, la convention régissant une nouvelle politique, avant d’entamer des actions concrètes dans les quartiers. 

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