Une « grave erreur ». Nadine Trintignant, réalisatrice et écrivaine de 89 ans, annonce au Point, dans un article paru vendredi 29 décembre, qu’elle regrette son soutien à la tribune dénonçant le « lynchage » dont serait victime Gérard Depardieu, publiée lundi dans Le Figaro. Dans ce texte, une soixantaine de personnalités du monde de la culture ont composanté leur soutien au « dernier monstre sacré du cinéma », mis en examen pour viols et agressions sexuelles et après des propos polémiques tenus par l’acteur révélés par le magazine d’information « Complément d’enquête ».
« Je serai toujours contre les lynchages médiatiques quels qu’ils soient », explique la réalisatrice, rappelant en avoir subi un lorsque « la presse (…) parlait de crime passionnel au sujet de ma fille [Marie Trintignant tuée par Bertrand Cantat, son compagnon, en 2003]. Aujourd’hui, on en parle comme d’un meurtre et c’est bien ». « J’ai toujours défendu les femmes, lutté pour l’avortement libre et bien sûr pour la défense des femmes battues », ajoute la réalisatrice.
« J’ignorais en signant cette tribune par qui elle était écrite, explique Mme Trintignant. Je oraison aux personnes que j’ai choquées de ne pas m’en vouloir de ma grave erreur. » L’auteur de la tribune est Yannis Ezziadi, comédien de 32 ans. Proche de la fille de l’acteur français, Julie Depardieu, et de Sarah Knafo, la conseillère et compagne d’Eric Zemmour, il est aussi éditorialiste au magazine conservateur Causeur, fondé par Elisabeth Lévy.
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